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Motion de rejet votée : notre réponse cinglante à la loi immigration !

Jérôme Guedj et les députés socialistes demandent le retrait définitif de la loi immigration

 

Le rejet de la loi Darmanin à l’Assemblée nationale est un soulagement.

Éloigné de son ambition initiale en matière de régularisation par le travail, vide de toute ambition en matière d’intégration et réduit à une loi de police des étrangers, ce texte multipliait les concessions à la droite sans jamais la satisfaire dans sa dérive vers l’extrême droite.

Depuis un an, nous alertons sur cette loi qui risquait de n’être qu’un grand mensonge fait aux Françaises et aux Français. Lors des débats au Sénat et en commission des lois à l’Assemblée nationale, les parlementaires socialistes ont démontré que ce texte ne réglait rien.

Ce rejet un désaveu cinglant pour le Ministre de l’intérieur, prêt à tout pourvu qu’il ait un texte, et plus largement un échec pour le Gouvernement et sa Première ministre. Le Gouvernement n’a pas de majorité sur ce texte.

Le «en même temps» est une impasse et les principes ne sont pas divisibles.L’expression du Parlement souverain doit être respectée et le Ministre doit en tirer les conclusions qui s’imposent : le retrait définitif de ce texte.

Ce texte est un rendez-vous manqué. II n’a pas permis la nécessaire réflexion sur les mutations de notre monde et leurs conséquences sur la question migratoire. Les socialistes ont formulé de nombreuses propositions depuis le mois de septembre pour remettre de l’ordre dans le grand bazar de la politique migratoire du gouvernement, pour régulariser par le travail et pour bâtir une politique ambitieuse et globale d’intégration.

C’est par une politique d’immigration respectueuse des droits des étrangers, par des règles claires et des procédures efficaces, par la dignité de l’accueil, par le respect de l’ordre public et social, par une politique volontariste d’intégration, par un dialogue et une coopération rénouvelés avec les pays de départ, par des règles multilatérales, que viendra la régulation et la maitrise des flux migratoires attendues par les Français.

 

“En politique, quand il y a un échec, il faut assumer les responsabilités et ne pas se défausser sur les autres” Jérôme Guedj sur BFMTV.

 

Fait rare, ce vote de la motion de rejet préalable (le dernier datant de 1998 avec le Pacs) est un signal fort contre le “rendez-vous avec le pays” proposé par Emmanuel Macron.

Incapable de co-construire avec le parlement, le gouvernement rentre en crise. Accusé par Emmanuel Macron suite au vote, ce n’est pas la gauche qui précipite le Gouvernement dans les bras de la droite. Comme le rappelle le député Boris Vallaud, c’est le “pacte funeste, noué au Sénat par Gérald Darmanin avec une droite portant le programme du RN” qui a précipité cet échec.