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Hommage à Samuel Paty : la jeunesse porte la mémoire

 
Il y a cinq ans, le 16 octobre 2020, Samuel Paty était assassiné pour avoir enseigné. Pour avoir incarné ce que la République a de plus précieux : la liberté de conscience, l’esprit critique, la transmission du savoir face à l’obscurantisme.
 
Cinq ans après, nous ne pouvons pas, nous ne devons pas oublier. Aujourd’hui, j’ai participé au rassemblement d’hommage au Square Samuel Paty dans le 5ᵉ arrondissement de Paris. Un moment de recueillement nécessaire, où la République s’est retrouvée unie dans le souvenir et dans la détermination.
 
Samuel Paty est tombé parce qu’il était professeur. Parce qu’il avait fait le choix d’éveiller ses élèves à la liberté d’expression, pierre angulaire de notre démocratie. Son assassinat a frappé l’École, mais il a frappé la République tout entière. Moins de trois ans plus tard, le 13 octobre 2023, Dominique Bernard, professeur de français au lycée Gambetta-Carnot d’Arras, tombait à son tour, victime du terrorisme islamiste. Deux enseignants, deux vies fauchées pour avoir exercé leur métier avec dévouement. Deux noms gravés à jamais dans la mémoire de l’École républicaine.
 
Ce soir, jeudi 16 octobre, une soirée d’hommage a réuni à Paris des lycéens de Camille-Claudel (Palaiseau), aux côtés de Mickaëlle Paty, d’Alain Jakubowicz et de nombreuses personnalités engagées. Merci à Jean-Pierre Sakoun pour ce combat sans relâche. Les élèves de Première ont interprété quatre scènes de la pièce Le Professeur d’Emilie Freche, incarnant par leur présence et leur engagement la résistance de la jeunesse et son refus de l’oubli.
 
Cette soirée, organisée par l’association Unité Laïque et le Barreau de Paris nous rappelle que la mémoire n’est pas figée : elle se transmet, elle se partage, elle s’incarne. Elle est portée par ces jeunes qui refusent que l’effroi et la violence aient le dernier mot.
 
La liberté d’expression n’est pas un principe abstrait. Samuel Paty l’a défendue de toute sa vie d’enseignant. Il en est mort. Dominique Bernard aussi.
 
Cinq ans après, face à la montée des obscurantismes qui continuent de menacer notre République, nous devons réaffirmer avec force notre attachement à liberté d’expression, à la liberté de conscience, à la liberté d’enseigner, à la liberté de penser.
 
Nous le devons à Samuel Paty. Nous le devons à Dominique Bernard. Nous le devons à tous les enseignants qui, chaque jour, continuent leur mission avec courage. Nous le devons à notre jeunesse, qui doit grandir dans une société où la connaissance l’emporte sur l’ignorance, où le débat l’emporte sur la violence.
 
La mémoire de Samuel Paty nous oblige. Elle nous rappelle que la République se défend, se transmet, se vit. Particulièrement dans nos écoles, dans nos collèges, dans nos lycées.