

Plus que quelques jours pour sortir la France de l’impasse
À quelques jours du vote de confiance, la France se trouve dans une impasse politique dangereuse. Le risque est réel : voir tomber un nouveau Premier ministre après ses prédécesseurs. Notre pays n’a pas besoin de cette instabilité répétée, mais d’une respiration démocratique et d’un chemin de sortie clair.
Depuis deux ans, les blocages institutionnels s’accumulent. La majorité relative empêche toute action durable. Or, gouverner ne peut se résumer à chercher des équilibres précaires. Il faut un cap, une méthode et un courage collectif.
Je crois que l’heure est venue de bâtir un contrat démocratique nouveau. Cela suppose d’abord de reconnaître l’échec de la stratégie présidentielle : gouverner seul, sans coalition, a mené à l’impuissance. Nous devons en tirer les leçons.
Je propose trois étapes. D’abord, assumer une clarification politique à l’Assemblée : chaque groupe doit dire clairement s’il veut gouverner ou s’il se cantonne à l’opposition. Ensuite, explorer sans tabou la possibilité de coalitions, à l’allemande, à l’espagnole ou à l’italienne. Enfin, redonner la parole aux Français par des référendums ou, si nécessaire, par la dissolution.
Je refuse l’idée que la France soit condamnée à l’impuissance. Nous avons dix jours pour éviter le chaos. Ces dix jours doivent servir à bâtir un socle commun, fondé sur la justice sociale, la transition écologique, la défense des services publics et le respect de nos institutions.
Notre démocratie mérite mieux que des jeux tactiques. Elle a besoin d’un souffle, d’une vision partagée. J’appelle toutes les forces politiques à se hisser à la hauteur de ce moment.
C’est une question de responsabilité. C’est une exigence démocratique. C’est un appel à l’intérêt général.


