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Loi immigration : la majorité présidentielle acte la fin de notre idéal de société

Malheureusement, l’année politique 2023 s’est terminée de la pire des manières, après l’adoption de la loi immigration de Gérald Darmanin, votée par les partis de la majorité présidentielle et adoptée uniquement grâce aux voix de l’extrême-droite.

Malgré l’adoption préalable d’une motion de rejet, défendue avec brio par Benjamin Lucas, le gouvernement et sa majorité relative ont cédé sur tous les points voulus par Les Républicains et le Rassemblement National, faisant ainsi adopter un texte contraire à toutes les valeurs qu’incarne notre pays.

Remise en question du droit du sol, préférence nationale pour les prestations sociales, durcissement du regroupement familial, suppression de la régularisation des salariés dans les métiers en tension… La liste des horreurs pourrait continuer ainsi, et il convient de rappeler que rien, absolument rien, n’obligeait le gouvernement à convoquer une commission mixte paritaire ou à faire céder les digues le séparant du Rassemblement national, dans le seul but de sauver le soldat Darmanin.

Il nous faut espérer que le Conseil Constitutionnel censurera une grande partie des mesures que ce gouvernement s’apprête à introduire dans notre droit commun.

Jérôme Guedj et les députés socialistes continuerons à se battre contre ces mesures et pour une politique migratoire marquée par la tolérance, la solidarité et l’humanisme, contre la xénophobie et l’abdication face à l’extrême-droite.

Jérôme Guedj salue les quelques députés de la majorité gouvernementale qui ont voté contre ce texte ainsi que la cohérence d’Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé, qui a décidé de démissionner de son poste à la suite de ce vote. Il aurait été souhaitable qu’une telle dignité politique s’empare de plus de membres, dits « de l’aile gauche » de ce gouvernement.

Politiquement, cet épisode signe la fin du « en même temps » voulu par la Macronie et consacre une cohabitation de fait avec la droite et l’extrême-droite. Ce vote n’est ni plus ni moins qu’un affront pour tous les démocrates républicains qui se sont bouchés le nez pour voter pour le candidat Macron, dans le seul but d’empêcher la réalisation du programme de Marine Le Pen.