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Le projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie débute en séance publique

Ce lundi 27 mai, nous entamons l’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie à l’Assemblée nationale.

Je le dis clairement : j’adhère au principe d’une liberté nouvelle et à l’ouverture d’un droit nouveau, qui permette d’introduire le droit à l’aide à mourir dans notre société dans des conditions précises et définies.

Mais je serai extrêmement vigilant avant de me prononcer :

Je serai vigilant sur les soins palliatifs, qui ne sauraient être dilués, invisibilisés dans les soins d’accompagnement ainsi créés. Mais c’est surtout leur montée en puissance qui doit être garantie. Une stratégie décennale a été mise en place. Mais sa temporalité, son rythme sont assurément insuffisants. C’est pourquoi nous demanderons à nouveau au Gouvernement de s’engager dans une loi de programmation pour donner aux parlementaires le dernier mot.

Je serai également vigilant sur l’aide à mourir. Mes positions sur l’aide à mourir ne sont pas dogmatiques. Parfois elles apparaitront conservatrices par rapport au texte actuel, parfois elles apparaitront plus libérales.

Résumons dans une formule la plus simple : nous légiférons pour permettre à ceux qui veulent mourir de le faire comme ils le veulent, parce qu’ils savent qu’ils vont mourir bientôt et parce qu’ils subissent des souffrances insupportables.

Et chaque mot compte.

Il nous faut aussi concilier deux exigences, deux éthiques : l’éthique de la liberté et l’éthique de la vulnérabilité, des fragilités.

Ce qui nous grandira tous, c’est de placer les vulnérabilités au centre de toutes nos politiques publiques, et au-delà, au centre de tout. C’est nouer ou renouer un contrat social qui tourne le dos aux valeurs dominantes de la performance, de la rapidité, de l’immédiateté, de l’individualisme triomphant parfois du profit, pour privilégier la tempérance, la sagesse, la lenteur, l’altruisme, les solidarités collectives et l’attention première à toutes les vulnérabilités.

Retrouvez mon discours complet en discussion générale à la tribune de l’Assemblée nationale :