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Transports : « Ce n’est pas aux usagers franciliens de payer les mauvais choix de Valérie Pécresse » (Marianne)

Dans le magazine Marianne, retrouvez notre tribune, portée par des élus du groupe Socialiste, Écologiste et Radical au Conseil régional d’Ile de France, des députés et sénateurs socialistes sur l’échec de la révolution des transports promise par Valérie Pécresse.

 

Passe Navigo bientôt à 100 euros, ticket de 4 à 6 euros pendant tout l’été, trains et bus annulés, retardés, supprimés… Pour financer les transports en commun franciliens, la présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse et le gouvernement ont signé un protocole qui fait payer une note salée aux usagers. Les élus socialistes de la Région Île-de-France, ainsi que les députés et sénateurs socialistes franciliens, signent une tribune pour expliquer que la hausse du coût des transports en commun pour les Franciliens n’est pas une fatalité.

Île-de-France-Mobilités (IDFM) gère le troisième réseau de transports en commun le plus dense du monde, et les travaux nécessaires à son bon fonctionnement coûtent cher. Sa structure financière ne lui permet pas de faire face aux investissements indispensables pour assurer dès l’an prochain les nouveaux prolongements de lignes de métro, l’exploitation du nouveau réseau du Grand Paris Express et l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques 2024.

La crise du Covid-19 n’a certes pas arrangé l’équilibre financier d’IDFM, mais cette trajectoire déficitaire était prévisible. Depuis plusieurs années, la gauche alertait Valérie Pécresse, davantage préoccupée par son destin « national » que par l’amélioration des transports du quotidien, sur le mur budgétaire qui se profilait au fur et à mesure que s’accroissait le réseau francilien.

UN PROTOCOLE FINANCIER INJUSTE ET INJUSTIFIÉ

Pour faire face à cette situation, la présidente de la région Île-de-France a été contrainte de négocier un protocole financier de dernière minute avec Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports. L’Île-de-France en ressort perdante. Ce protocole prévoit une hausse des contributions des départements franciliens et de la Ville de Paris. Mais surtout, il entérine la contribution à hauteur de « Inflation +2 % » sur la période 2024-2028. En d’autres termes, chaque année, le prix du Passe Navigo augmentera plus rapidement que l’inflation, et coûtera donc de plus en plus cher à des Franciliens déjà en proie à de grandes crises sociales.

Souvenons-nous que Valérie Pécresse a été élue en 2015 sur la promesse du maintien du Passe Navigo à 70 euros. Résultat, il coûtera près de 100 euros dans quelques années. Comme si cela ne suffisait pas, la présidente de la région Île-de-France vient d’annoncer les prix des transports pendant l’été : un simple ticket ? 4 euros à Paris, 6 euros en banlieue. Un passe semaine ? 70 euros, soit presque autant qu’un passe Navigo mensuel ! Ces tarifs dépassent l’entendement, ils sont insoutenables pour les plus précaires d’entre nous.

Et ce, alors que tout un chacun peut au quotidien constater la dégradation sans précédent de la qualité des lignes de métro et de RER. Cette assignation à résidence ne concernera évidemment pas les plus riches qui, conscients de l’état des transports en commun, choisiront plutôt d’opter pour les taxis ou les VTC – à rebours des exigences écologiques… L’accord Beaune-Pécresse : empêcher les plus précaires de profiter de la fête populaire que devraient être les JO. Nous le dénonçons et nous demandons sa renégociation.

D’AUTRES SOLUTIONS EXISTENT

Ce n’est pas aux usagers de payer l’inaction du gouvernement et les mauvais choix de Valérie Pécresse à la tête des transports franciliens. L’augmentation des tarifs ne peut pas être la variable d’ajustement de l’équilibre du réseau des transports collectifs en Île-de-France. D’autres solutions de financement existent, et nous les avons à de multiples reprises mises sur la table : créer un impôt additionnel sur les fortunes immobilières franciliennes, baisser la TVA de 10 à 5,5 %, créer une contribution des acteurs de l’e-commerce ou encore augmenter le « versement mobilité » des entreprises qui font des superprofits. Cibler le prix du passe Navigo, comme ce que fait la présidente de la région Île-de-France, résulte d’une idéologie politique délibérée, qui aboutit à faire payer les plus précaires, ceux-là mêmes qui étaient en première ligne pendant la crise sanitaire, et d’épargner les plus aisés.

La hausse du coût des transports en commun pour les Franciliens n’est pas une fatalité. Nous appelons les Franciliens à se mobiliser contre cette politique tarifaire injuste du gouvernement qui fuit ses responsabilités et de la droite régionale impuissante.

 

Premiers signataires :

Isabelle Beressi, conseillère régionale du groupe Socialiste, Écologiste et Radical (SER), administratrice d’Île-de-France Mobilités

Jonathan Kienzlen, conseiller régional et président du groupe SER

Jean-Marc Germain, conseiller régional du groupe SER

Nadège Azzaz, maire de Châtillon et conseillère régionale du groupe SER

Colombe Brossel, sénatrice socialiste de Paris

Emmanuelle Cosse, conseillère régionale du groupe SER et ancienne ministre

Marie-Pierre de la Gontrie, sénatrice socialiste de Paris

Hélène de Comarmond, maire de Cachan et conseillère régionale du groupe SER

Vincent Eblé, sénateur socialiste de la Seine-et-Marne

Adrien Delacroix, conseiller régional du groupe SER

Olivier Faure, député socialiste de Seine-et-Marne et premier secrétaire du Parti socialiste

Maxime des Gayets, conseiller régional du groupe SER

Rémi Féraud, sénateur socialiste de Paris

Dieynaba Diop, conseillère régionale du groupe SER

Jérôme Guedj, député socialiste de l’Essonne et conseiller régional du groupe SER

Florent Hubert, conseiller régional du groupe SER

Fatiha Keloua Hachi, députée socialiste de la Seine-Saint-Denis

Hadrien Laurent, conseiller régional du groupe SER

Corinne Narassiguin, sénatrice socialiste de la Seine-Saint-Denis

Stéphanie Le Meur, conseillère régionale du groupe SER

David Ros, sénateur socialiste de l’Essonne

Paul Miguel, conseiller régional du groupe SER

Laurence Rossignol, sénatrice socialiste du Val-de-Marne et ancienne ministre

Fatima Ogbi, conseillère régionale du groupe SER

Isabelle Santiago, députée du Val-de-Marne

Audrey Pulvar, conseillère régionale du groupe SER

Aïssata Seck, conseillère régionale du groupe SER

Rachid Temal, sénateur socialiste du Val-d’Oise, président délégué du groupe socialiste au Sénat et conseiller régional du groupe SER