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Rétablir la clarté démocratique : pour une gauche des solutions et du compromis

Invité de l’émission L’Atelier politique sur RFI le 11 octobre 2025, j’ai voulu revenir sur la situation politique inédite que traverse notre pays. Au-delà du tumulte, j’ai défendu une conviction constante : la démocratie ne se répare que par le dialogue, la clarté et la responsabilité. Face à l’épuisement démocratique, il faut redonner du sens au temps long et construire une gauche capable de gouverner, sans renoncer à ses valeurs.


La semaine écoulée a illustré, une fois encore, le désordre institutionnel dans lequel nous sommes plongés. Le renvoi puis la re-nomination de Sébastien Lecornu, les jeux tactiques de l’exécutif et l’absence de cap clair ont renforcé l’impression d’un pouvoir enfermé dans une bulle, incapable de tirer les leçons du scrutin législatif de 2024.
J’ai parlé d’un moment “lunaire”, tant l’écart est grand entre la gravité de la situation et la légèreté avec laquelle elle est parfois abordée.

Depuis 2022, la France vit sans majorité absolue. Ce fait politique majeur aurait dû conduire à un apprentissage collectif du compromis. Au lieu de cela, l’usage répété du 49.3 sur les budgets ou la réforme des retraites a creusé la fracture démocratique.
Je le redis : cette réforme, imposée sans dialogue, a été une erreur politique et démocratique majeure. Elle a abîmé la confiance, abîmé le débat, abîmé la République.

C’est pourquoi j’ai plaidé pour sa suspension, non pas comme un geste symbolique, mais comme un acte de réparation démocratique.

Suspendre cette réforme, c’est reconnaître les attentes d’un pays qui veut être entendu
, c’est rouvrir le dialogue social et politique sur la base du respect et de la justice.

De la même manière, j’ai rappelé les priorités que le Parti socialiste a formulées :

  • Une hausse des salaires nets pour redonner du pouvoir d’achat aux classes moyennes et populaires.

  • Une fiscalité plus juste, inspirée des travaux de Gabriel Zucman, afin que les grandes fortunes et les multinationales contribuent à hauteur de leurs moyens.

  • Un engagement clair sur la justice sociale, le financement des services publics et la lutte contre les inégalités territoriales.

Ces propositions ont irrigué le débat public et ouvert la voie à des discussions utiles. Mais il faut désormais des garanties concrètes : pas seulement des mots, pas seulement des annonces.

J’ai aussi tenu à souligner l’urgence d’un retour à la clarté politique. Le macronisme, par son flou et son entêtement, a entretenu la confusion. Cette confusion, cette zone grise entre la droite et la gauche, affaiblit la démocratie et alimente les extrêmes.
Il faut en sortir.
Je veux que le prochain grand rendez-vous démocratique permette une confrontation nette entre une droite républicaine et une gauche républicaine, sociale, écologiste et européenne, décidée à gouverner.

Dans ce cadre, j’assume une distinction claire avec la France insoumise. Nous ne pouvons pas confondre l’exercice du pouvoir et le refus du compromis.
La gauche que je défends est celle des solutions, pas des slogans. Celle du progrès, pas de la colère. Celle de la responsabilité, pas de la posture.

Face au désespoir démocratique et à la montée du Rassemblement national, nous avons un devoir : montrer qu’une autre voie existe.
Une gauche lucide, ancrée dans les réalités sociales, fidèle à ses valeurs mais prête à gouverner dans la clarté.

C’est cette gauche du dialogue et de la justice que je veux incarner.