Pour une justice fiscale : défendre la taxe Zucman pour préserver les classes moyennes et populaires
Invité d’Apolline de Malherbe sur RMC, j’ai défendu la ligne des socialistes dans les débats budgétaires en cours : pas de redressement des comptes publics sur le dos des classes moyennes et populaires. La taxe Zucman, un impôt minimum sur les très hauts patrimoines, est la seule mesure juste et efficace pour préserver la cohésion sociale.
Depuis plusieurs jours, le budget de la Sécurité sociale et celui de la Nation sont examinés à l’Assemblée nationale. Ces textes sont cruciaux, car ils déterminent la répartition des efforts entre les Français. Et je l’ai rappelé ce matin sur RMC : le redressement budgétaire ne doit pas se faire au détriment des classes populaires et des classes moyennes.
Le Gouvernement a choisi une voie dangereuse : geler les prestations sociales, les retraites, les allocations familiales, et doubler les franchises médicales. Autrement dit, faire payer la facture à celles et ceux qui ont déjà le plus de mal à boucler leurs fins de mois.
C’est une perte de pouvoir d’achat nette, une “taxe sur les malades” contraire à l’esprit de solidarité de la Sécurité sociale, dont nous célébrons les 80 ans.Face à cela, les socialistes proposent une alternative claire : la taxe Zucman, inspirée des travaux de l’économiste Gabriel Zucman.
Cette contribution minimum viserait les très hauts patrimoines — moins de 2 000 contribuables dont la fortune dépasse 100 millions d’euros, voire 50 millions dans sa version “light”.
Son objectif : que les plus riches ne puissent plus échapper totalement à l’impôt.Contrairement à la caricature, il ne s’agit pas de “taxer pour taxer”, mais de rétablir l’équité.
Quand les grandes fortunes ont vu leur valeur doubler en quinze ans, il n’est pas acceptable que l’on demande de nouveaux sacrifices à la majorité des Français.Notre fil conducteur reste le même : préserver celles et ceux à qui l’on demande déjà trop.
C’est ce même principe qui nous a conduits à obtenir la suspension de la réforme des retraites.
C’est encore lui qui guide nos amendements dans le débat budgétaire.Oui, le compromis parlementaire est difficile. Mais il est possible.
S’il doit se construire, il doit reposer sur la justice fiscale et sociale, pas sur des mesures d’austérité déguisées.
Les socialistes resteront fermes : si le Gouvernement persiste à ignorer ces injustices, nous prendrons nos responsabilités, y compris par la censure.
Car il n’y a pas de stabilité durable sans justice.