Nouvelle gare routière de Massy-Palaiseau : un progrès attendu, une accessibilité oubliée

Le 5 septembre, Valérie Pécresse a inauguré en grande pompe la nouvelle gare routière de Massy-Palaiseau. Un investissement de 28 millions d’euros, présenté comme une vitrine de la politique régionale des mobilités. Massy, deuxième gare d’Île-de-France après La Défense, devait devenir le symbole d’un hub moderne et performant.

Mais derrière les discours et les rubans coupés, la réalité est tout autre. Les usagers – habitants, salariés, étudiants – sont en droit d’attendre un équipement exemplaire. Or, la passerelle reliant la gare routière aux quais du RER ne respecte même pas les obligations légales d’accessibilité fixées par la loi de 2005. Cela signifie que des personnes en situation de handicap, des parents avec poussettes, des voyageurs avec bagages, ou encore des personnes âgées se trouvent de fait exclues de cet aménagement payé par l’argent public.

C’est une faute politique. L’égalité d’accès aux services publics n’est pas une option, c’est un principe républicain. On ne peut se contenter d’inaugurer des ouvrages prestigieux sans garantir qu’ils soient utilisables par toutes et tous.

C’est pourquoi j’ai interpellé directement la Présidente d’Île-de-France Mobilités. J’ai demandé qu’une expertise technique soit diligentée, qu’un calendrier clair de mise en conformité soit annoncé et que les futurs projets fassent l’objet d’un contrôle renforcé.

Notre territoire mérite des équipements à la hauteur des enjeux. Une gare moderne ne peut pas être une gare à deux vitesses. Je resterai vigilant, avec les habitants et les usagers, pour que les investissements publics ne se traduisent pas par de nouvelles inégalités, mais bien par plus de justice et d’efficacité.