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SUD RADIO : « Le macronisme est fini : parlons vrai, agissons juste »

Face au RN, tenir la ligne républicaine et sociale

Par Jérôme Guedj, député de l’Essonne (6e circonscription), Parti socialiste.

Ce matin sur Sud Radio, j’ai dit les choses simplement. Le dernier sondage n’est pas une fatalité, mais il est un signal d’alarme assourdissant : le Rassemblement national est solidement installé en tête. Ce n’est ni un épiphénomène, ni un “mauvais moment” à passer. C’est la conséquence d’un quinquennat épuisé et d’un brouillage politique qui a nourri la défiance. Face à cela, ma conviction est claire : seule une gauche républicaine, sociale et écologique, sûre de ses valeurs et crédible dans ses solutions, peut rebattre les cartes et construire l’alternative.

Le macronisme, c’est fini. Place à la clarté.

Ce que révèle cette photographie de l’opinion, c’est la démonétisation de tout ce qui, de près ou de loin, renvoie au macronisme. L’“en même temps” s’est fracassé sur la confusion. Quand tout se mélange, c’est l’extrême droite qui prospère. Tirons-en la leçon : finissons-en avec l’ambiguïté permanente. La gauche doit parler clair, tenir ses principes et proposer des mesures lisibles, financées, efficaces.

Une gauche républicaine qui assume ses valeurs et ses solutions

Je plaide pour une gauche qui n’a pas honte d’elle-même. Une gauche républicaine, sociale, écologique, fidèle à la laïcité, à l’universalisme, à l’égalité et à la fraternité. Une gauche qui traite les urgences du quotidien – salaires, vie chère, logement, santé – sans renoncer à la transition écologique.

Concrètement, nous avons mis des propositions sur la table :

  • Pouvoir d’achat : augmenter réellement le net des salariés, soutenir celles et ceux qui travaillent et n’y arrivent plus à la fin du mois – c’est ce que j’entends à Massy, à Palaiseau, partout dans l’Essonne.
  • Justice fiscale : cesser de réclamer toujours plus à tous via des franchises médicales ou un gel du barème de l’impôt sur le revenu, et mettre à contribution les très hauts patrimoines. L’effort doit porter sur une minorité qui a capté l’essentiel des enrichissements, pas sur la majorité des ménages et des PME.
  • Retraites : suspendre la réforme imposée à marche forcée. Elle est injuste et inefficace. On ne répare pas un pays en l’épuisant.

Ce n’est ni le bruit ni la fureur qui convaincront, mais la cohérence et le sérieux. Quand une ligne claire est incarnée, elle rassemble—on l’a vu lors des européennes.

Non, les socialistes n’iront pas dans ce gouvernement

Mettons fin aux faux débats : nous n’entrerons pas dans ce gouvernement. La confusion nourrit l’extrême droite. En revanche, le Premier ministre a une responsabilité : rompre avec les méthodes brutales (notamment budgétaires), laisser les parlementaires travailler, et entendre nos propositions. S’il veut éviter la censure et apporter de la stabilité utile au pays, qu’il fasse des choix nets : tourner la page des “irritants” et ouvrir de vraies marges pour la justice sociale et fiscale. La balle est dans son camp.

À l’Assemblée : cohérence républicaine, pas de postes au RN

Il y a une contradiction majeure à avoir fait barrage à l’extrême droite en juillet 2024 grâce au front républicain… et à lui offrir des postes à l’Assemblée nationale dans la foulée. Dans d’autres démocraties, on sait s’organiser pour faire vivre ce front. Soyons cohérents ici aussi. Les équilibres internes ne doivent pas devenir un marchepied pour le RN.

Contre l’antisémitisme : ne rien laisser passer, ne rien essentialiser

La vague d’antisémitisme qui traverse notre pays exige une ligne de fermeté absolue. Les mots arment parfois les actes : aucune ambiguïté ne peut subsister. J’appelle chacun, responsables politiques, acteurs de la société civile, citoyens, à refuser l’essentialisation. Demander à des Français juifs de “se désolidariser” d’un gouvernement étranger est aussi inacceptable que de sommer des Français de confession musulmane de répondre de crimes terroristes. Nous ne devons pas importer des conflits : notre devoir d’élus républicains est de protéger, apaiser, faire barrage à la haine.

Proche-Orient : prendre tout ce qui peut sauver des vies

Je m’accroche à tout ce qui peut ressembler à de la paix. Si un plan permet la libération immédiate de tous les otages et la protection des civils avec l’arrêt des bombardements, alors prenons cette étape, sans naïveté, en exigeant des garanties, un calendrier crédible et un dispositif d’interposition solide. Chaque jour arraché à la mort est une victoire sur la barbarie.

Sécurité et transports : protéger sans céder à la peur

S’agissant du futur téléphérique en Île-de-France, je refuse la spirale anxiogène. La non-mixité par principe n’est pas ma boussole. Oui, il faut des dispositifs de sécurité (caméras, interphonies, personnels formés). Mais n’érigeons pas la peur en politique publique : le transport collectif est un progrès. Notre rôle est d’en garantir l’accès sûr pour toutes et tous, pas de dresser des murs.


Nous sommes à un moment de vérité. Le RN prospère quand la confusion règne. Notre responsabilité est de relever la République par la clarté des valeurs et la crédibilité des solutions. C’est la voie que je défends : une gauche de gouvernement, fidèle à l’idéal républicain, ferme sur la justice et efficace pour la vie quotidienne. C’est ainsi que nous parlerons au plus grand nombre. C’est ainsi que nous gagnerons.