

Défense nationale et modèle social : mon interpellation au Premier ministre
Le 11 mars, lors des questions au gouvernement, j’ai interpellé le Premier ministre sur un enjeu essentiel : le maintien de notre modèle social, alors que la France doit faire face à un effort accru en matière de défense et de sécurité européenne.
Oui, nous devons apporter un soutien sans faille à l’Ukraine et avancer vers une Europe capable d’assurer sa propre sécurité. Mais je l’ai dit avec force : l’effort de défense ne saurait servir de cheval de Troie pour fragiliser notre modèle social.
Comme le rappelait Charles de Gaulle en juin 1942, « la sécurité nationale et la sécurité sociale sont, des buts impératifs et conjugués. ». Il ne s’agit donc pas d’opposer défense nationale et protection sociale, mais de garantir les deux.
Or, la Sécurité sociale connaît aujourd’hui un déficit proche de 25 milliards d’euros, lié avant tout à l’insuffisance des recettes. Il est temps d’exiger un véritable patriotisme fiscal : les grandes entreprises qui ont profité des crises sanitaires, énergétiques et inflationnistes, ainsi que les patrimoines les plus élevés, doivent contribuer équitablement. La cohésion sociale ne saurait être la variable d’ajustement.
J’ai demandé au Premier ministre : où est la loi de programmation en santé, pourtant promise dans son discours de politique générale ? Quel cadre de négociation sera enfin ouvert et qui en sera le garant ?
Nous, socialistes, sommes prêts à débattre. Mais ce débat, le gouvernement refuse encore de l’ouvrir.
La France a besoin de clarté et de justice sociale, pas de pressions injustifiées sur les partenaires sociaux sous couvert de crise.
Retrouvez mon intervention en intégralité ci-dessous.